La journée d'hier a été consacrée au repos (amplement mérité après notre virée à Huangshan) et nous en avons profité pour passer du temps avec L, que nous n'avions jamais laissé aussi longtemps en d'autres mains que les nôtres (en y réfléchissant, nous avons réalisé que nous ne l'avions encore jamais confié à quiconque plus d'une journée).
Aujourd'hui, en début d'après-midi, nous prenons le train pour Wuxi. Si la cousine de Q y habite, nous ne la verrons pas cette fois : une demie journée de notre présence ne justifie pas à nos yeux qu'elle pose l'une de ses (précieuses) journées de repos, même si elle était prête à le faire.
Wuxi s'est récemment dotée de deux lignes de métro, ce qui nous permet de gagner sans difficulté le temple de 南禅寺



En parcourant le quartier autour du temple, nous tombons sur un magasin de belle taille vendant des médicaments traditionnels chinois. Comme Q a attrapé un torticolis au réveil (vraisemblablement un coup de froid) et qu'elle a prévu de voir un médecin, je lui propose de voir s'il y a des consultations possibles. Et c'est le cas.

À l'étage, un médecin la prend en charge. Une aiguille dans chaque poignet (étonnamment, c'est la première fois qu'elle est soignée par acuponcture), le médecin lui masse le cou, puis y place un emplâtre qu'elle gardera jusqu'à demain. Pour la douleur ? "Un doliprane !"

La consultation acquittée, nous gagnons le centre, où nous flânons. Près de l'ancienne bibliothèque se dresse une statue de 阿炳



二泉映月 est interprétée par la musicienne 闵惠芬
Le Erhu (二胡), est un instrument traditionnel chinois. Il comporte un manche en bois, deux chevilles proéminentes servant à accorder ses deux cordes, elles-même placées verticalement, parallèles au manche. Le bas de l'instrument est composé d'une caisse de résonance ouverte à l'arrière et recouverte à l'avant d'une peau de python (récemment remplacée avec d'excellents résultats par du plastique afin d'éviter la disparition de l'animal). Il se joue avec un archet dont le crin est coincé entre les deux cordes. Adopté par de nombreux musiciens de rue, il connait également du succès en temps qu'instrument de concert et, plus traditionnellement, d'accompagnement pour l'Opéra de Pékin.
À 5h30, nous retrouvons des amis qui nous invitent au restaurant. Le repas aura principalement pour thème la cuisine locale, sans piment et plutôt sucrée (s'approchant de ce fait de la cuisine shanghaienne). Parmi les plats froids, je fais à nouveau honneur aux méduses. Je vois ensuite réunis sur une même table les 太湖三白
Le repas achevé, on nous dépose à la gare, où nous devons prendre le train pour Shanghai. Celui-ci est en retard, sans doute du fait de l'orage qui balaie le Jiangsu d'Ouest en Est : Danyang a eu de la grêle et déjà les éclairs nous environnent. Il est impressionnant d'être debout sur le vaste quai de la gare, au milieu des flashs électriques ! L'orage en lui-même n'est pas une surprise : depuis deux jours, il fait particulièrement étouffant, avec plus de 35°C, ce qui est rare en cette saison.
À Shanghai, nous trouvons sans difficulté notre hôtel, situé près de 人民广场
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