Aujourd'hui, nous laissons L aux bons soins de ses grand-parents et prenons le train pour 无锡 Wu2xi1 où habite une cousine de Q que nous avons vue dimanche dernier. Elle et son mari ont chacun posé un jour de congé (il y en a en Chine, bien que beaucoup moins qu'en France) et nous ont invités à visiter le site du grand Bouddha de Lingshan (灵山大佛 Ling2shan1 da4 Fo2), à trois quart d'heure en voiture du centre ville.

Le site est situé sur la rive du lac 太湖 Tai4hu2, l'un des plus grands lacs d'eau douce de Chine, frontière naturelle entre les provinces du 江苏 Jiang1su1 et du 浙江 Zhe4jiang1. Ce lac, d'une superficie de 2 250 km2 (presque quatre fois celle du lac Léman) n'a qu'une profondeur moyenne deux mètres ! Nombre de restaurants presque identiques proposent la spécialité locale : "les trois blancs du Taihu" (太湖三白 Tai4hu2 san1 bai2), qui sont deux sortes de poissons (白鱼 bai2yu2, "poisson blanc" et 银鱼 yin2yu2, "poisson d'argent") et une crevette (白虾 bai2xia1, "crevette blanche") issus (théoriquement) du lac.

Je commence à me demander comment tous ces professionnels parviennent à se différencier et à cohabiter sur un marché basé sur un seul produit dans un même lieu, mais j'aperçois un autochtone qui nous fait signe et ne tarde pas à trouver un élément de réponse : le racolage. Devant chaque enseigne, en effet, un homme gesticule frénétiquement, saluant à grands gestes les automobilistes tout en affichant la mine radieuse de celui qui vient de trouver à leur seule vue sa raison de vivre. On dirait une fiancée qui sur le quai de la gare verrait revenir vers elle son amoureux parti deux ans plus tôt faire la guerre et dont elle n'avait aucune nouvelle depuis lors (à la vue du premier d'entre eux, je me suis dit l'espace d'un instant : "pas possible, on doit le connaître ce gars, sinon pourquoi nous ferait-il signe de la sorte ?"). S'en suivent quantités de courbettes jusqu'à terre, désignant par leur mouvement de balancier tour à tour le restaurant et le pigeon potentiel.

Ignorant ces sollicitations quelque peu exagérées, nous patientons près de l'entrée du site pour récupérer nos billets d'entrée. La cousine de Q les a en effet acheté via un équivalent local de Groupon (encore !), et je soupçonne l'agence de tourisme dont le minibus s'arrête à notre hauteur pour nous faire signe de le suivre de se faire son blé avec des clients fictifs qui s'y retrouvent dans le tarif de groupe demandé. Quoi qu'il en soit, une fois en possession des fameux sésames, nous pouvons pénétrer sur le site, alors que les touristes du groupe s'éloignent de leur côté.

Parc
Le parc est magnifique.

Je m'étais attendu à quelque-chose de traditionnel, mais la plupart des choses ici n'en ont que l'apparence. Si le monastère est ancien (祥符寺 xiang2fu2 si4, temple du "signe auspicieux"), le Bouddha date de 1994 et le reste du site des années 2010. On y trouve une fontaine mécanisée avec jets d'eau et scénographie complexe, un palais bouddhiste, une réplique miniature d'un temple tibétain, etc. Le tout donne une impression de parc d'attraction. Et ce n'est pas un vain mot : tout est prévu pour impressionner... et pousser à dépenser ! Il y a ces parcours balisés, ces shows magistraux, ces impressionnants sons et lumières, et ces inévitables boutiques disséminées tout au long du parcourt que l'on n'a d'autre choix que de traverser (heureusement qu'ils n'obligent pas à acheter !). La dernière boutique est si grande qu'elle s'apparente à un supermarché, dont elle a la superficie via ces six ou sept immenses salles en enfilades (j'ai cru ne jamais sortir) et sa sortie avec une bonne dizaine de caisses munies de tapis roulants ! Sur d'interminables rayonnages s'alignent toutes sortes de produits dérivés du Bouddhisme et de ses symboles : chapelets, moulins à prière, vêtements, linge de lit, peluches, bijoux, statues, etc. Je me demande ce que les moines, qui ont fait vœu de pauvreté, pense de tout cette économie autour de leur temple, sans doute organisée par les hommes d'affaire locaux.

Lors de notre arrivée, nous sommes témoins d'un spectacle mêlant des jets d'eau à l'éclosion d'une fleur gigantesque abritant une statue dorée du Bouddha en son sein. Il s'agit apparemment d'une représentation de la naissance de Siddhārtha Gautama, le futur Bouddha. La sono crache une musique aux graves mystiques tandis que la foule, nombreuse, téléphones et tablettes à bout de bras, filme cette scénographie. Quelques fidèles, perdus au milieu des touristes, s'inclinent en joignant les mains.

Lotus fermé
Environnée de jets d'eau, une fleur de lotus sur le point d'éclore...
Lotus ouvert
... s'épanouit en révélant le futur Bouddha né en son sein...
Bouddha géant
... tandis que la statue géante de Sakyamuni assiste, impassible, au spectacle de sa naissance !

L'animation terminée, nous gagnons l'immense palais aux tours d'or qui s'élève à l'Est du site. Il nous est demandé d'enfiler des couvre-chaussures avant de pénétrer dans l'impressionnant édifice, et on me remet un audio-guide en anglais. D'emblée, le luxe laisse pantois et m'ôte le peu d'illusion qui me restait quant à la dimension religieuse du bâtiment. La porte des toilettes, de deux mètre cinquante de haut, témoigne à elle-seule du gigantisme de ce palais, qui se présente (selon l'audio-guide) comme "une initiation à l'art bouddhique, sans pour autant qu'il ne soit tourné le dos aux technologies modernes". Il n'est nulle part fait mention d'humilité, de spiritualité ou de croyance. En fait d'initiation, c'est une véritable "cathédrale", conçue comme un musée, avec des ornementations sophistiquées utilisant des effets lumineux dernier cri pour mettre en valeur vases, peintures et bas-reliefs d'un style plus traditionnel. Tout cela sonne faux, certes, mais objectivement c'est magnifique !

Palais
Vu d'ensemble du palais
Cathédrale
Ne dirait-on pas une cathédrale ?
Coupole
La grande coupole et son éclairage dernier cri (les couleurs et les étoiles changent sans cesse).
Bas-relief
Détail d'un bas-relief plus "classique".

Derrière cette grande salle, s'étire perpendiculairement un hall semi-circulaire dans lequel s'alignent dans l'ordre de leur cycle les statues à taille humaine des douze signes astrologiques chinois, lesquelles statues se retrouvent... en vente dans la boutique attenante, en dimensions bien inférieures, mais à un prix conséquent ! Je souhaite photographier chacun des douze animaux, mais Q me fait signe d'avancer : nous devons manger vite car il y a une représentation à découvrir à 13h.

Rat
Le rat, notre animal à Q et à moi.
Serpent
Le serpent est particulièrement mignon...

Le restaurant fait partie du palais. Devant la salle, dans le couloir où l'on achète les tickets donnant droit au repas, des stands vendent des versions "à emporter" dans ces boîtes que nous connaissons en France sous le nom de "bentos" (et dont j'ai pu juger de la qualité inégale lors de mon séjour au Japon il y a une quinzaine d'années !). Nous entrons dans la salle, immense. Au centre s'étire un buffet végétarien dont nous pouvons faire honneur "à volonté". Je prends un assortiment de tout ou presque, même si en temps normal je ne raffole pas du tofu : je suis là pour découvrir, pas pour jouer les fines bouches.

Buffet
Le buffet.
Assiette végétarienne
Une petite sélection...

Q et moi sommes relativement surpris par ce repas : c'est simple, mais plutôt bon, bien plus en tout cas que le repas végétarien que nous avions pris au temple de 南普陀 Nan2 Pu3tuo2 à 厦门 Xia4men2 deux ans plus tôt, l'attente et le raffinement en moins (la cuisine végétarienne de Nanputuo est réputée dans la Chine entière et les places sont chères). Le plus surprenant reste le "lard" artificiel, dont l'aspect est bien rendu, avec la "viande", le "gras" et la "couenne" ! Je ne sais pas trop comment ils réussissent cette prouesse, mais ça en jette ! D'un point de vue gustatif, ce n'est cependant pas au niveau de la vraie viande.

Le repas terminé, nous traversons une salle dans laquelle se trouvent les statues des dix-huit arhats (罗汉 luo2han4), les disciples du Bouddha ayant atteint le plus haut niveau de pureté. Bien qu'il existe en réalité plusieurs centaines d'arhats chez les bouddhistes, les Chinois distinguent tout particulièrement ceux-ci, à chacun desquels ils attribuent un trait particulier. L'un est par exemple gros et joyeux, un autre arbore de longs sourcils qui tombent jusqu'à ses pieds, etc.

La salle de spectacle/conférence dans laquelle nous pénétrons ensuite est une vaste pièce circulaire dont le plafond forme une coupole couverte d'écailles illuminées tour à tour par des projecteurs de différentes couleurs en un fabuleux festival lumineux. Nous nous asseyons sur des poufs tandis que la salle se remplit. On nous précise que les flashs ne seront pas autorisés pendant la représentation, mais comme bien souvent avec les Chinois, ce ne sera pas respecté. À croire qu'il comprennent moins bien que moi leur propre langue !

Spirale lumineuse
Spirale lumineuse
Écailles
Chaque "écaille" peut être illuminée d'une couleur différente par un projecteur à sa base.

Un écran incurvé court sur une bonne moitié de la salle. Le spectacle commence par de somptueuses images passant progressivement de l'infiniment grand à l’infiniment petit, balayant en quelques minutes un spectre allant des galaxies aux molécules. La musique est assourdissante. À ce moment-là, je suis content que L soit resté à Danyang : il serait devenu sourd avec nous ! Un commentateur en voix-off s'interroge sur la place de l'homme dans l'univers.

L'écran se soulève soudain, révélant une scène circulaire encombrée de décor raffiné et chargé de dorures d'un palais hindou, avec ses gardes et ses courtisans joués par des acteurs masqués. Leur immobilité initiale, ainsi que leurs masques inexpressifs m'ont un temps fait penser à des mannequins, mais tous s'inclinent alors que le monarque et son fils font leur entrée. La voix-off explique que le prince, le futur Bouddha, commence avec tout ce qu'un homme peut espérer dans la vie : beauté, intelligence, pouvoir, richesse. Des serviteurs apportent des coupes et les convives s’enivrent jusqu'à s'endormir, tandis que le prince, demeuré sobre, les regarde d'un air marri. Un rideau de pluie (véritable) se forme en bordure de scène, tandis que les lumières de la fête laissent place à un bleu fantomatique.

Palais hindou
Le décor du palais.

Le narrateur raconte alors le périple du prince, qui quitte famille et palais pour voyager dans le monde entier. L'écran, subrepticement redescendu affiche alors les images de déserts de sable et de glace, de forêts luxuriantes. Il nous est conté qu'ayant tout vu et tout gravé dans son esprit, le prince comprend alors que tout un chacun peut vivre en harmonie avec les autres et a une chance d'être sauvé. Sortant du sol au centre de la salle, dans les brumes des fumigènes, un arbre s'élève peu à peu. À son pied se tient le nouveau Bouddha, en toge toute simple, pris par la méditation. Un décor de fleurs lumineuses descend alors sur la scène à nouveau dévoilée tandis qu'une double rangée de danseurs portant des lotus éclairés exécutent quelques pas.

Les danseurs repartis, les lumières se rallument. Le show est terminé, me laissant un peu sur ma faim. Bien que le spectacle soit esthétiquement très réussi, je m'attendais à quelque-chose de plus profond qu'à cette succession de scènes rapides ayant tout au plus totalisé vingt minutes... Il est bien difficile de comprendre les véritables motivations du Bouddha et la teneur profonde de son enseignement.

C'est la cohue vers la sortie pour les centaines de spectateurs. Bien incapables de résister à cette marée humaine, nous nous laissons emporter et nous retrouvons bientôt dehors, non sans avoir traversé une vaste boutique dans laquelle nombre de Chinois s'arrêtent.

Nous poursuivons notre visite par un bâtiment dont l'allure étrange m'avait semblé très familière. Pour cause, surnommé le "Petit Potala" (小布达拉宫 xiao3 Bu4da2la1 gong1), il tient son aspect de son grand frère de Lhassa. Là s'arrête toutefois la comparaison, car véritable décor de "carton pâte", il est conçu autour d'un circuit avec audio-guide qui se termine par l'inévitable boutique. Si les peintures et les statues exposées ont été pour la plupart réalisées par des artistes Tibétains, le tout donne cependant l'image un peu déprimante d'un piège à touristes sans âme ni authenticité (en même temps, j'imagine mal des Tibétains établissant un authentique Potala dans le Jiangsu !).

Petit Potala
Le petit Potala.
Moulins à prière
Les moulins à prière, qui amusent bien les touristes...
Petits moulins à prière
... lesquels peuvent en acheter des petits à la boutique.

C'est presque avec soulagement que nous sortons du bâtiment et gagnons le "vrai" temple bouddhiste, dans le prolongement duquel se dresse le Bouddha géant. Avec ses murs peints en jaunes et ses multiples "halls", le temple reste dans la même veine que la plupart de ceux que j'ai pu visiter en Chine. Comme de coutume, le premier bâtiment traversé abrite les statues des quatre rois célestes, tandis que le hall principal abrite un Bouddha, des arhats et une statue de Guanyin, la bodhisattva des Mers du Sud. Ce qui frappe, c'est le sens de la mesure retrouvé par rapport à ce que nous avons visité ces dernières heures. Ici, on croise des moines, vêtus de bleu/gris ou de safran, qui vendent de l'encens pour les fidèles. Certains arborent des ombrelles : c'est qu'on prend rapidement des coups de soleil sur un crâne rasé !

Temple
Le "vrai" temple bouddhiste.

Derrière le temple se trouvent des encensoirs, des portiques couverts de vœux et des rangées de bougies allumées. On retrouve une statue en tout point identique au grand Bouddha, la taille en moins, une main gargantuesque ayant – elle – la taille de celle du Bouddha géant (cela évite que les fidèles ne tentent d'escalader le mastodonte pour la toucher !) et une statue de 弥勒佛 Mi2le4fo2, aussi appelé "le Bouddha du futur", gros et souriant, et sensé apporter bonheur et prospérité.

Main géante
Cette réplique de la main du Bouddha a la taille de celle de la statue géante.

Nous gravissons les nombreuses marches menant au socle du Bouddha géant. Il se tient debout sur une fleur de lotus dont les pétales portent gravés les noms des mécènes qui ont contribué de manière significative à l'érection de la statue (entreprises ou riches particuliers). Des échafaudages laissent présager d'autres inscriptions à venir.

Marches
Il faut en monter des marches pour atteindre la statue !

Il semblerait que toucher les pieds du Bouddha porte chance, mais nous ne voyons pas comment accéder à la plate-forme supérieure. Une fois renseignés, nous comprenons qu'il nous faut d'abord redescendre de deux étages (mais bien sûr, pourquoi n'y avons-nous pas pensé plus tôt !). Nous traversons de nombreuses salles aménagées dans le socle et formant un véritable musée dédié à l'art bouddhiste. Finalement, nous débouchons dans une vaste pièce encombrée de serpentins d'attente menant à un ascenseur près duquel un vigile se tient en baillant et en se frottant les yeux. Il faut dire qu'il n'y a pas foule.

L'ascenseur nous conduit "aux pieds" de la statue, que nous pouvons toucher à loisir avant de nous retourner pour admirer la vue. Le regard suit l'alignement parfait de la statue, du temple et de la chaussée menant à l'entrée, pour tomber quelques kilomètres plus loin sur la gigantesque étendue d'eau du lac Taihu. Sur le flanc d'un vallon voisin, des cueilleurs de thé s'affairent. Par ici, il doit s'agir de 碧螺春 bi4luo2chun1. À cette période de l'année, nous sommes encore dans la récolte des premiers thés de printemps, les plus prisés des amateurs : la plante, au repos tout l'hiver, a eu tout loisir de concentrer ses huiles essentielles dans ses feuilles, et ses premiers bourgeons sont particulièrement tendres.

Vue depuis les pieds du Bouddha
Du pied de la statue, la vue révèle les alignements jusqu'au Taihu qui se devine dans la brume.
Cueilleurs de thé
Cueilleurs de thé.

Il est plus de 16h, et nous nous décidons à regagner Wuxi. La descente s'opère cette fois sans ascenseur via plusieurs escaliers entrecoupés de salles d'exposition et s'achève par la magasin aménagé dans le socle de la statue (évidemment !). Nous dévalons alors le grand escalier, retraversons le temple, puis marchons un peu jusqu'à la sortie, où il nous faut encore traverser les six salles du "supermarché à souvenir" ainsi qu'un restaurant avant de retrouver le parking et la voiture.

Il était prévu que nous prenions le train vers 17h, mais la cousine et son mari ont insisté pour que nous prenions ensemble le repas du soir (les Chinois mangent en général vers 17h30), ce qui explique que nous soyons restés si longtemps près du Bouddha. Si nous avons accepté ce changement de plan, ce n'est qu'à la condition expresse de payer nous-même le restaurant. Ce n'est toutefois pas gagné car en Chine la coutume veut que ceux qui reçoivent paient tous les frais des visiteurs. Avec les entrées du parc et le repas de midi qu'ils ont pris en charge, nous ne pouvons décemment pas accepter plus de leur part.

Nous longeons en voiture le lac Taihu, puis c'est Wuxi et sa circulation chargée de fin de journée.

Le restaurant où nous dînons est classe, avec ses aquariums à l'entrée où poissons et homards attendent que les clients viennent arrêter leur choix sur l'un d'entre eux. La surprise, en revanche, c'est que tous les employés, à l'exception des chefs de salle qui ne servent pas directement les clients, arborent une sorte de protection, afin d'éviter de postillonner dans les plats. N'eût été leurs costumes de soie, on se serait cru à une convention d'orthodontistes ! J'enrage que mon appareil photo n'ait plus de batterie :( ... L'assortiment proposé via le partenariat avec le Groupon chinois (encore lui !) n'étant pas des plus intéressants, nous nous rabattons sur la carte et mangeons plutôt bien.

Comme anticipé, la plus grande difficulté est de prendre le repas à notre charge, car les Chinois, lorsque leur "face" est en jeu, sont très réticents à se laisser fléchir. Se rendent-ils compte que notre participation à ce repas présupposait que nous le réglions ?

Direction la gare. Nous prenons congé de nos hôtes, puis demandons à échanger nos billets au guichet. Bien sûr, nous avons dépassé le départ, donc il s'applique une pénalité de... 1 yuan ! Décidément, la SNCF devrait s'inspirer de son concurrent chinois, à l'heure, aux horaires fixes disponibles dans n'importe qu'elle gare, et dont les tarifs rendent le train très attrayant dès lors que les villes de départ et d'arrivée sont desservies.

Arrivés à Danyang, nous reprenons le bus et réalisons qu'à la nuit tombée nombre de voitures se retrouvent garées sur la chaussée, tous feux éteints, divisant par deux le nombre de voies disponibles pour la circulation dans chacun des deux sens !