Non, L ne va pas encore à l'école, mais il s'y est rendu... Commençons par le commencement, ce sera plus clair !

Après notre escapade d'hier, ce jeudi est consacré au repos. Nous en profitons pour passer un peu de temps avec L, qui n'a fait que nous apercevoir un quart d'heure au cours de toute la journée d'hier. J'en profite également pour mettre à jour de mon carnet de voyage après une journée d'hier riche en évènements (le précédent article est un peu long !).

En fin d'après-midi, nous nous rendons avec L, Q et sa maman au collège où travaille cette dernière. Proche de la retraite, elle n'assure plus de cours, mais occupe un poste de documentaliste dans la salle des profs (lesquels sont abonnés à presque toutes les revues possibles et imaginables). C'est ce qui lui donne d'ailleurs la possibilité de prendre quelques jours lors de notre venue pour s'occuper de L.

C'est un grand collège-lycée de plusieurs milliers d'élèves qui couvre une vaste superficie. La maman de Q nous guide à travers un dédale de bâtiments, de cours et de terrains de sport jusqu'à la salle des profs. Elle souhaite présenter L à ses collègues qui n'ont pas cours à ce moment-là (et ils sont nombreux). L devient en quelques minutes une véritable attraction. Chacun veut le prendre dans les bras, et le bonhomme profite avec bonheur de la situation. Le bruit des adultes, s'exclamant et riant est tel que je crains pour les élèves qui sont en cours. Il serait amusant que l'un d'entre eux sorte demander aux profs de se taire. Ce serait toutefois assez inimaginable dans un pays où les enseignants jouissent d'un statut fort respecté.

La cloche sonne finalement et nous prenons congé car les profs présents ont leurs cours respectifs à assurer (ce qui ne les enchante guère, apparemment). La sonnerie reprend la mélodie d'une chanson enfantine populaire : 我妈妈送我一个可爱音乐盒 Wo3 ma1ma song4 wo3 yi1 ge ke3ai4 yin1yue4he2 "Ma maman m'a offert une jolie boîte à musique". C'est bien plus sympa que les sonneries stridentes auxquelles j'ai été exposé étant élève.

Sur le chemin du retour, plusieurs élèves regarderont encore L avec attendrissement. Quand je dis qu'il ne faut pas que ça lui monte à la tête plus tard...