Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".
Après un délicat réveil par le chantier voisin (je ne comprends pas cette passion d'enfoncer des clous... :p ), je décide de partir faire un tour pour aller acheter une carte de Shanghai qui soit plus complète que celle que je possède déjà, et surtout à jour. Tout change très vite, ici. Ça construit à tour de bras.
C'est un peu nouveau, je vais prendre le métro. En soi, ça n'a rien d'héroïque, car tous les panneaux d'arrêt et de direction sont doublés en anglais. Près de mon hôtel, le métro est aérien. Je choisi donc de me rapprocher de la voie, que j'avais repérée la veille en cherchant un restaurant. J'ai de la chance : il y a une station à moins de 200 m de l'hôtel :) . Comme dans tout métro au monde, il faut payer. Étant un peu dépaysé, je me dis que j'aurais plus de chances face à un vendeur que face à une machine, et dédaignant les distributeurs de tickets pris d'assaut par une foule compacte, je fais la queue au guichet. Là, j'ai la surprise de constater que le rôle de la personne tenant le guichet n'est pas du tout de délivrer des tickets, mais de faire de la monnaie pour les machines ! Je suis scié ! En France, on aurait mis une machine pour la monnaie et éventuellement un guichetier pour les billets, mais on n'aurait pas désigné quelqu'un pour faire la monnaie en vue de l'utilisation d'une machine. Toutefois, ça a été fort utile, car je n'avais pas de monnaie (la machine nécessite des pièces de 1 yuan). Je pense que l'une des raisons d'être du guichetier est de vérifier qu'il n'y a pas de faux billets, car à en juger par la méfiance des commerçants à cet égard, ça doit être relativement courant.
Je me retrouve donc confronté à une machine, assez stressé parce que je n'en comprends pas tout de suite le fonctionnement et qu'il y a du monde derrière moi. Si je l'avais examinée avec un peu plus de sérénité, j'aurais certainement remarqué qu'il était possible de changer la langue à "English"... Enfin... Ne le sachant pas, je me retourne et demande de l'aide derrière moi. Sans m'en douter, je m'apprête à faire une bêtise... Lorsque mon sauveur me demande où je veux aller, je réponds 中山公园 (
C'est un modèle construit en 2003 par Alstom. Comme je n'ai qu'un arrêt à faire, c'est assez rapide, bien que les arrêts soient beaucoup plus éloignés entre eux que ceux de Paris ne le sont, par exemple. Arrivé à 中山公园, je prends la correspondance et commence à me douter que tout ne va pas se passer normalement. J'attends la sortie avec une certaine anxiété. Finalement, je suis intercepté quand ma carte signale le problème. Sans rechigner, je paye le yuan manquant, heureux que tout se passe dans le calme pour cette première utilisation du métro de Shanghai. Apparemment, je ne dois pas être le premier à me tromper.
En fait, l'utilisation de la machine est facile : on a sous les yeux un plan du réseau. On appuie sur la station à laquelle on veut se rendre, le système nous demande la quantité de tickets désirés et les donne en conséquence. Pour plus de commodité (c'est écrit tout petit), on peut d'abord sélectionner la ligne, puis l'arrêt.
Je me trouve donc sur la Place du Peuple (人民广场 -
Je pars jeter un coup d'œil sur le Bund (外滩 -
Le sous-sol de la place du peuple est constitué de centaines de petits magasins. On y trouve de tout, sauf de l'eau, évidemment. Je fini donc par rentrer en métro, sans me tromper de prix cette fois. Près de l'hôtel se trouve une supérette dans laquelle je peux trouver les précieuses bouteilles.
- Les photos n'étaient initialement pas attachées à l'article, car l'accès au FTP de Free depuis la Chine sautait sans cesse et empêchait le transfert de fichiers aussi volumineux. La connexion était même si mauvaise que je devais systématiquement coller mes articles dans un fichier sur mon ordinateur avant de les poster, si je ne souhaitais pas prendre le risque de perdre tout son contenu (j'ai parfois dû m'y prendre à trois reprises avant de pouvoir valider un article !).
- L'image des tours de Pudong est édifiante quant à la rapidité avec laquelle les gratte-ciels se multiplient : j'invite le lecteur à comparer cette photo (prise en 2007) avec celle-ci (prise en 2013). Comme je passe régulièrement à Shanghai (à peu près tous les ans), j'essaie en général de saisir un instantané de cette fulgurante croissance !
- Le métro de Shanghai adopte une tarification basée sur la distance parcourue. Lors de la commande des billets, il suffit de sélectionner sa destination finale, et le prix s'affiche alors. Vous noterez l'assomption selon laquelle vous cherchez le chemin le plus court pour y parvenir : peut importe si vous choisissez de faire quinze aller-retour avant de quitter le métro, le prix sera le même ! À l'heure actuelle, il faut compter entre 3 et 10 yuans pour un trajet, ce qui reste bien plus économique qu'un taxi à distance équivalente. D'autres villes, comme Pékin ont adopté un système forfaitaire d'entrée sur le réseau (peu importe le temps ou la distance parcourue). C'est d'ailleurs très bon marché à Pékin : 2 yuan en 2013, si je me souviens bien.
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