Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Mes vacances en France sont terminées. Me voici de retour à Shanghai pour une nouvelle – et normalement dernière – année d'étude. Force m'est d'avouer que ce n'est pas de gaîté de cœur que j'ai repris l'avion, quitté famille et petite amie pour la moiteur étouffante de la plus grande métropole chinoise. Le contraste avec la France est saisissant, avec des températures atteignant les 35 degrés au plus chaud de la journée. Shanghai au mois d’août est tout sauf agréable, et en descendant de l'avion, je me suis posé la question de ce que je venais y faire. Mes cinq semaines de vacances se sont quant à elles déroulées de manière parfaite, que ce soit dans le midi, à Lyon ou même brièvement à Paris. J'ai pu manger tout ce qui me manquait en Chine, d'autant que j'ai profité d'être à la maison pour cuisiner tout ce qui me tentait.

La hausse générale des prix semble illustrée par le bus reliant l'aéroport à la Gare du Sud de Shanghai. Alors que l'aller m'était revenu à 17 RMB, le retour cinq semaines plus tard m'a coûté 20 RMB. Le trajet en bus a également été un moment d'intense frayeur, vu la dangereuse habitude des usagers de la route de doubler à droite ou à travers les lignes blanches. Nous avons failli emboutir deux voitures et autant de deux roues, et je m'émerveille encore de la chance que nous avons eue de ne pas y rester.

Ces jours-ci, le campus est envahi par des milliers d'uniformes et de jeunes marchant en compagnies, ce qui me laisse une très désagréable impression, eu égard à ma phobie de tout ce qui a trait à l'armée en général. Ces jeunes gens y effectuent en effet ce qui constitue en quelque sorte leur service militaire. En les voyant, je me rends compte de la chance que cette corvée m'ait été épargnée...