Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Ce matin, je me suis rendu au Shanghai Quarantine Center for Foreigners, pour y passer une visite médicale. Cette formalité est obligatoire pour moi, si je souhaite obtenir mon Resident Permit, qui correspond à un titre de séjour version chinoise.

Je suis parti assez stressé, car lors de la prise de rendez-vous par téléphone, la réceptionniste m'avait indiqué que j'avais besoin d'un papier de mon entreprise et m'avait annoncé un prix pour la visite beaucoup plus élevé que ce que l'université m'avait dit.

J'ai eu la chance de trouver rapidement un taxi. Je m'y étais pris relativement à l'avance, pour être sûr, car ce n'est pas la porte à côté. Trouver un taxi à Shanghai n'est vraiment pas difficile, sauf lorsqu'il pleut, ce qui était le cas ce matin. Il tombait quelques gouttes lorsque j'ai pris place à bord d'une luxueuse Santana (là, j'en rajoute un peu...). Quelques minutes plus tard, il tombait des trombes d'eau sur la voiture. Quand je suis arrivé, la pluie avait à nouveau cessé. C'est pas beau la vie ?

En fait, l'horaire n'était pas très important, ce que j'ai su après, parce que même en arrivant avec plus d'une demi-heure d'avance, j'ai pu tout de suite commencer. La réceptionniste a commencé par me demander ce même papier de la part de mon entreprise que son homologue au téléphone. Comme je ne compte absolument pas demander un titre de séjour professionnel (type permis de travail à la chinoise), je lui ai expliqué clairement que je comptais étudier ici. Miracle ! Un petit coup de tampon sur mon formulaire avec écrit 留学生 (étudiant à l'étranger), une photocopie de la lettre d'admission de Jiaotong (que j'avais sciemment préparée, après avoir fraîchement reçu l'originale depuis la France, Jiaotong l'ayant envoyé là-bas alors que j'étais déjà arrivé en Chine !) et je peux commencer.

J'ai d'abord rempli un formulaire dans une salle très sympa, au centre de laquelle trône un aquarium d'une propreté exemplaire, proposant un choix de poissons multicolores du plus bel effet (non, non... Ce n'est pas pour le goûter des employés !). C'est le genre de formulaire qui comporte une liste de maladies de trois kilomètres de long, qu'on me demande si j'ai déjà eu le malheur d'avoir eu. On est ensuite appelé par un numéro, comme à la poissonnerie de Carrefour, pour effectuer une saisie et une vérification de ce que j'ai renseigné. J'ai noté que la préposée tapait à une vitesse que je n'ai vu égalée que par l'espèce de Geek qui nous a fait les cours d'Administration Système avec Gilles Müller au début de l'année. Je n'ai pas vraiment pu juger les talents de pédagogue de l'employée chinoise, mais comme on peut difficilement faire pire, il doit conserver son titre haut la main.

On va ensuite payer (en Chine, on paye avant d'être soigné...). C'est là que j'ai vu tout l'intérêt du tampon 留学生 : au lieu de payer 700 yuans, on en paye 370 ! Heureusement que j'ai insisté là-dessus.

Cette formalité accomplie, et le portefeuille allégé, on peut aller se changer. En réalité, on nous demande d'enlever le haut seulement, et de placer des charlottes hygiéniques sur nos chaussures. Ils nous donnent alors à mettre un peignoir abominable, dont je regrette fort de ne pas voir pu faire de photos. Il y avait de quoi mourir de rire.

Suit alors toute une série d'examens : taille, poids, prise de sang, échographie (je n'aurais jamais imaginé en faire une :p !), radio des poumons, test de la vue, examen global... C'est finalement assez complet. Les infirmiers sont accueillants, les bâtiments sont propres... Pas grand chose à redire.

Finalement, ça n'a pas duré très longtemps. Le personnel est d'une efficacité remarquable. Je recevrai les résultats d'ici la fin de la semaine. Croisons les doigts !

J'ai réussi à arriver à l'entreprise à 10h, ce qui est pas mal du tout. Par contre, l'attente jusqu'au repas de midi a été difficile. Étant à jeun pour la prise de sang, et ayant souhaité rejoindre Air Liquide aussi rapidement que possible après l'examen, je n'ai pas pris le temps d'acheter quelque chose à manger...