Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Aujourd'hui, il pleut, mais ce n'est quand même pas encore le déluge. Le plafond nuageux est très bas, ce qui est assez amusant, parce que les tours de 徐家汇 se perdent dans les nuages, et je n'en vois pas le tiers le plus élevé. Pour moi, c'est l'occasion d'étrenner mon nouveau parapluie ! J'avais vu qu'il allait pleuvoir à la météo, et j'avais donc décidé de prendre prudemment les devants (j'ai d'ailleurs bien cru ce jour là que je n'aurais jamais le temps de parvenir jusqu'au magasin sans me faire tremper. Un miracle a dû se produire).

Il va falloir s'habituer. La saison des fortes chaleurs et de la pluie quotidienne approche à grand pas. Les bébés moustiques doivent en frétiller d'impatience. pour eux, ça va être la période faste !

Les Chinois sont peu gênés par la pluie. Elle fait partie de leur quotidien, et les trois semaines de temps sec que j'ai eu depuis mon arrivée sont peut-être plus proches de l'exception que de la normale. Les cyclistes revêtent une sorte de poncho en toile cirée dans laquelle même leur guidon se retrouve protégé.

Au travail, ça se passe plutôt bien. Hier, j'avais présenté mes idées pour mon programme de gestion des tâches au grand patron, futur utilisateur, mais pas mal de choses ne lui convenaient pas. J'ai donc dû revoir ma copie, ce qui n'est pas une mauvaise chose, après tout. Si je réussi bien mon travail, le système pourrait être utilisé dans toutes les sections de la Chine, ainsi qu'à Singapour (et pourquoi pas, plus loin encore :P ). Ça motive quelque peu !

Le soir, je rentre avec deux collègues, et nous allons ensemble manger au restaurant. C'est de la cuisine du Sichuan (une province du centre de la Chine). Elle est réputée comme étant la plus forte de Chine. Heureusement pour moi, elle est légèrement adaptée au goût des Shanghaiens, et donc moins forte que de coutume (c'est à dire que je peux finir à peu près ce que je prends sans me jeter aux pieds des serveuses en demandant de l'eau, l'œil vitreux et la langue pendante). Finalement, je peux même dire que c'était très bon. J'ai commencé par des sortes de pâtes au soja, à la sauce dynamite (ce n'est pas son vrai nom, je vous rassure). Ensuite, il y avait une soupe aux boulettes de porc. Ces boulettes ont été frites dans l'huile avant d'être bouillies. Le résultat est particulier, mais très agréable, et incommensurablement doux comparé au premier plat. Ensuite, nous avons mangé un plat de bœuf sauce piquante (le bœuf est cuit dans une grande quantité de piment, et est servi avec des pâtes cuite dans cette sauce avec du chou). Il y avait également des haricots au poivre et bœuf haché, ainsi que des sortes de petits fourrés au sésame.

Je suis rentré fort content de cette nouvelle expérience culinaire. Toutefois, ça a été pour découvrir que j'ai de nouveaux colocataires, qui ont un chien (une sale bête toute petite et mignonne, toute folle, qui court partout et n'a visiblement pas compris qu'uriner dans la cuisine ne se faisait pas...). Wait and see...