Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

J'ai dernièrement été particulièrement occupé par ma thèse. Maintenant que ce pic d'activité est derrière moi, je vais suivre les recommandations de Q et apporter une digne conclusion au périple d'un pingouin dans l'Empire du Milieu par une (ou plusieurs ?) note(s) de blog.

La thèse, tout d'abord, a représenté une course effrénée au cours des trois derniers mois. Parti relativement tard du fait d'un changement de sujet suggéré par le doctorant qui m'encadre, j'ai dû renoncer au bénéfice de la préparation que j'avais initialement effectuée pour mon idée précédente. Ce nouveau sujet présentait toutefois l'avantage de s'inscrire dans la continuité de mon précédent travail, publié dans la Conférence Asiatique du Web Sémantique, ce qui fait que je ne me suis pas non plus lancé dans l'inconnu. Au cours de ces trois mois bien chargés, j'ai réalisé un prototype de moteur de recherche entièrement basé sur les nuages de tags (de "libellés", en bon français) afin de rechercher un type particulier de fichier : les ontologies. Les données cherchée par le biais de mon démonstrateur sont constituées de plusieurs millions de documents dérivés de Wikipédia, avec les performances de recherche sur ces données sont honorables pour une interface que je pense beaucoup plus adaptée aux professionnels du Web que ne le sont celles des autres solutions existantes. Naturellement, les délais tendus ne m'ont pas permis de résoudre toutes les petites contrariétés apparues lors de l'implémentation, mais je pense que le résultat est honorable au vu des délais impartis. Ma soutenance a eu lieu il y a maintenant trois semaines et s'est plutôt bien passée, malgré une journée qui avait mal commencé. Pluie diluvienne, accident de vélo (sans gravité pour moi, mais j'ai dû faire réparer mon vélo), tuteur d'une humeur exécrable ont été de la partie, sans toutefois réussir à m'impressionner suffisamment pour affecter ma présentation.

S'en est suivi une série de démarches administratives d'une complexité folle, heureusement avec l'aide efficace de certains membres de mon laboratoire. Il nous a cependant fallu un temps considérable pour obtenir les innombrables signatures et coups de tampons, résoudre les blocages (typiquement lorsqu'un bureau demande un papier qu'un second bureau ne veut délivrer que s'il a au préalable le résultat de la démarche du précédent), faire face au manque d'information ou à leur caractère contradictoire, et j'en passe et des meilleures ! À la réflexion, ce n'est qu'un entraînement pour les démarches à effectuer dans notre beau pays, dans lequel l'administration n'est pas non plus réputée pour sa clarté et son efficacité (je m'excuse pour les lecteurs fonctionnaires : je ne vise personne en particulier, d'autant plus que dans le cas de l'université, la gentillesse et la patience des employés ont été sans faille et ont grandement contribué au succès des démarches).

Suite à ma soutenance, je me suis replongé dans la recherche d'un travail pour mon retour en France. J'ai d'ores et déjà plusieurs opportunités, sur Nantes (bien) et sur Sophia Antipolis (cela demanderait un déménagement, moins bien), que ce soit dans des sociétés de service informatique (SSII), des éditeurs de logiciel ou encore pour poursuivre un doctorat sous l'égide de l'EMN. J'avoue pour le moment hésiter un peu, chaque proposition ayant ses forces et ses faiblesses. Pour l'heure, je tente d'obtenir plus d'information de la part de chacune d'entre elles, pour me forger une opinion et prendre une bonne décision le moment venu.

Demain, et pour deux jours, je vais aller chez les parents de Q pour y déposer mes affaires trop lourdes pour être emmenées dans ma valise (la compagnie aérienne ne donne droit qu'à 30 kg et ma valise à vide en fait déjà 7). Cela comporte un certain nombre de livres et de dictionnaires, bien que je me débarrasse définitivement de la majeure partie des livres que je possède. Peut-être que je profiterai de l'occasion pour me faire refaire des lunettes sur place, la ville étant le centre mondial en la matière, pour des prix dérisoires par rapport à la France (20 euros pour une paire de lunettes de bonne qualité, assemblée en une demi-heure).