Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Le "Voyage de l'Harmonie" de la torche olympique se poursuit, contre vents et marées, incidents et tremblements de terre. Demain sera un jour un peu spécial et je ne m'attends pas à pouvoir dormir tranquillement le matin. En effet, l'étape du relais aura lieu dans le campus. C'est assez particulier, car seule une université par province a le privilège d'accueillir cet évènement. Le choix de l'établissement atteste de sa notoriété et d'autres considérations secondaires (SJTU était l'université du précédent chef de l'État).

Pour beaucoup, c'est une occasion à ne pas manquer. C'est le cas notamment pour les vendeurs de T-shirts ou de drapeaux, qui jouent sur la fièvre ambiante pour faire des affaires. Je noterais toutefois quelque chose de plutôt cocasse : alors qu'on peut raisonnablement estimer que la foule sera très nombreuse (vu qu'il y aura des gens étrangers à l'université pour renforcer la masse des étudiants), la direction a décidé de rendre obligatoire la présence de tous les élèves (en ce qui me concerne, je ne sais pas si je suis contraint par cette mesure). En cas d'absence, il faut déposer un mot argumenté auprès de l'administration pour se justifier. Parfaitement ridicule, et à mon sens révélateur de toutes les arrières-pensées sous-jacentes aux JO.

Personnellement, n'étant absolument pas intéressé par les Jeux Olympiques en général (j'écrirai un article sur l'universalité du sport, un de ces jours...), je ne suis pas plus tenté par ce relais. Je ne pense donc pas que je ferai le déplacement. Trop de monde, trop de bruit, trop de manifestations à caractère plus nationalistes que sportives... Ce n'est pas fait pour moi. Je laisserai ceux qui souhaitent en profiter le faire sans mon insignifiante présence (d'autant que j'ai des choses autrement plus importantes à faire).

Je ne peux toutefois que m'interroger sur le caractère raisonnable d'une manifestation aussi onéreuse, alors que les victimes du tremblement de terre (survenu il y a moins de deux semaines) auraient bien besoin d'un coup de pouce...