Nous quittons l'hôtel vers 9h, direction 北京南站 Bei3jing1 Nan2zhan4, l'immense Gare du Sud de Pékin, d'où partent les TGVs à destination de Shanghai. Comme de coutume, n'ayant pas de carte d'identité chinoise, il nous faut faire la queue pour récupérer les billets préalablement achetés sur Internet. L étant un véritable aimant à 阿姨 A1yi2, je discute un peu avec l'une d'entre elle, qui me ressort le vieux cliché des Français romantiques lorsqu'elle apprend d'où nous venons.

Le voyage ne se passe pas trop mal. En 4h30, le train dessert Tianjin, trois gares dans le Shandong et dans l'Anhui, Nankin, et enfin Danyang où nous descendons. Quand je pense qu'en 2008 il nous avait fallu 14h en train couchettes pour couvrir la même distance !

Dans le train, on n'est jamais tranquille, entre les contrôleurs, les vendeurs de boissons, de pâtes instantanées ou de glaces Häagen-Dazs (en insistant bien sur la marque, qui a du payer une fortune pour être ainsi mise en avant), et ceux qui font le ménage tout au long du trajet. Alors que l'année dernière j'avais été contrôlé pour la première fois depuis que je me rends en Chine, cette fois, c'est avant de monter et à bord du train que l'on vérifie mon titre de transport et mon passeport !

Si j'ai déjà eu l'occasion de publier des photos des TGVs eux-même, je ne pense pas avoir montré leur aménagement intérieur. En voici quelques clichés :

Vue d'une voiture
Vue générale d'une voiture
Lavabo
Les installations sanitaires sont généralement bien conçue, mais comme partout, mieux vaut les utiliser au début qu'à la fin d'un long trajet !
Fontaine à eau chaude
L'indispensable fontaine à eau chaude, qui permet aux Chinois de préparer les pâtes instantanées qu'ils engloutissent lors des repas ou plus simplement de remplir leur verre-thermos à thé.

L'un des points positifs des aménagements des TGV chinois visible sur la première photo est le fait que l'on se trouve toujours dans le sens de la marche : les différentes rangées de sièges pivotent et sont réorientées avant chaque départ. Un deuxième point positif, déroulant directement de ce mécanisme (pour permettre la rotation) est l'impossibilité de trop rapprocher les rangées les unes des autres, ce qui fait pas mal de place pour les pieds. On comprends ainsi pourquoi, rentabilité oblige, la SNCF n'a pas envisagé de système similaire à bord de ses trains, même si ce serait, pour paraphraser le Petit Nicolas "drôlement chouette" du point de vue du client !

À notre arrivée à Danyang, le scénario que j'avais prédit mais que Q se refusait à envisager se réalise : les grand-parents sautent sur L et oublient même de nous dire bonjour :D ! Un temps intimidé par tant d'empressement, le petit bonhomme s'habituera bien vite !

Nous rentrons en voiture. À un moment, il me semble reconnaître la station service près de notre destination... Impossible : il y a un carrefour avec feux que je ne connais pas, une immense école élémentaire que je n'ai jamais vue et des immeubles inconnus partout ! D'autant que Q ne semblent pas non plus resituer les choses... Et pourtant si : Dong le démolisseur a laissé la place à son pote le bâtisseur, et ce dernier n'a pas chômé. Quand je pense qu'à Nantes il aura fallu près de deux ans de travaux (et ce n'est pas encore terminé) pour aménager un petit parc près de chez nous ! Même si tout cela est fort impressionnant, on ne peut s'empêcher de se demander à quoi cela ressemblera dans une vingtaine d'année... À construire si vite, construit-on encore suffisamment pour l'avenir ?