Après l'agitation de ces deux derniers jours, nous avons décidé de prendre un peu de repos et de nous assurer que L puisse dormir tout son soûl. J'en ai profité pour travailler un peu mon chinois lu et écrit, un peu négligé ces derniers temps au profit de l'oral.

En fin d'après-midi, Q et moi nous rendons au centre pour y faire quelques achats, notamment pour L (les Pampers achetées en Chine ne valent pas grand chose, et des amis de Nankin nous ont conseillé une autre marque, chère mais correcte). Cette fois, cependant, nous avons emprunté les vélos publics qui ont fait leur apparition depuis notre dernier voyage (comme les vélibs à Paris et dans d'autres grandes villes françaises). La première heure étant gratuite, c'est un excellent moyen de locomotion, même s'il faut faire attention à la circulation. J'ai en mémoire les recommandations de mon professeur de Chinois au lycée qui nous déconseillait fortement la pratique du vélo dans les rues chinoises !

T à vélo
J'ai tenté le coup !
Q à vélo
Q aussi, mais ça ne compte pas !

Nous profitons de la ballade pour acheter quelques livres (dont le Hobbit en version chinoise) ainsi que des 包子 bao1zi (petits pains à la vapeur) dont nous mangeons une partie en regagnant nos vélos, le reste étant pour le petit déjeuner de demain. Q souhaite acheter du 豆腐干 dou4fugan1 (sorte de tofu "sec") à un petit stand près de son ancien lycée, où nous nous étions arrêtés l'année dernière. En approchant, un doute nous assaille : les vendeurs sont-ils toujours là ? En effet, toute une partie du quartier jouxtant le lycée a été rasée et de grands immeubles sont en construction. Heureusement, l'heure des vendeurs de 豆腐干 n'a pas encore sonné : situé juste en périphérie du grand chantier, leur petit point de vente subsiste encore. Jusqu'à quand ? En repartant, Q et moi nous disons que c'est sans doute la dernière année que nous les voyons là.

Conscients que certaines parties du quartier vivent leurs derniers mois, nous profitons des vélos pour rentrer par les petites ruelles. Dans une venelle, une stèle, placée en 2003, explique que celle-ci était l'une des rues principales de la ville au temps de la dynastie 明 Ming2 (1368 à 1644), tandis que nous y trouvons encore les traces d'une des vieilles portes de la ville...

Vieille porte
Une vieille porte de la ville.