Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

En réalité, le karaoké n’était qu'une partie de la journée. Le matin, j'ai assisté aux soutenances de thèse des Masters. J'ai trouvé ça très intéressant, parfois un peu difficile à comprendre (en chinois, cela s'entend). La moitié des élèves avait réalisé son Powerpoint en anglais toutefois, ce qui était pas mal pour suivre. J'ai été surpris que le tuteur n'assiste pas aux présentations. Enfin, il est semble-t-il très occupé, et travailler le matin lui permet de se libérer pour le karaoké de l’après-midi et le repas du soir. Je ne peux qu’être admiratif devant tant d’abnégation ;) !

Le karaoké lui-même était très sympa. On a mangé des cacahuètes et des graines de tournesol (les Chinois aiment beaucoup ces graines, qu'ils décortiquent avec les dents. En moyenne, ils en mangent deux quand j'en mange une, parce que je ne suis pas très habile !), bu du thé et... chanté, bien sûr ! En ce qui me concerne, j'ai chanté une des rares chansons chinoises que je connaisse suffisamment pour ça. Je noterai toutefois que je n'ai jamais aussi mal chanté de ma vie ! On était deux, et le second chanteur "chantait" très fort et très faux, ce qui fait que je n'entendais plus la musique... Quant aux paroles... Étant en chinois traditionnel, elles étaient assez dures à lire pour moi ! Enfin, au final, c’était amusant, je pense. Les Chinois ont apprécié que je chante dans leur langue (je n'avais pas beaucoup de choix linguistique, pour être honnête). Ils disposent d'une salle à l’université dédiée au karaoké et d'un personnel réservé pour l'animation de ladite salle. À noter que mon tuteur lui-même a chanté. Je dirais que sa performance était un peu au-dessus de la moyenne (et largement au-dessus de ma propre performance).

Le karaoké est LE loisir par excellence, en Chine. Cela n'a pas grand chose à voir avec nos karaokés de vacance. Les gens ne chantent pas toujours très bien, mais comme le but est d’être entre amis et de s'amuser, ça convient tout a fait.

Le soir, on a mangé dans un restaurant proposant de la cuisine du Sichuan (réputée très forte). Toutefois, la majorité des élèves venant des provinces voisines de Shanghai et n’étant pas habituée à la cuisine forte, le menu avait été choisi en conséquence. Ils ont quant même trouvé certaines choses difficiles à manger, ce qui m'a étonné – et les a fortement impressionné – parce que ce n'était pas mon cas ! Excellent repas, en tout cas.

Je noterai avec beaucoup de satisfaction que nous n'avons pas bu une seule goutte d'alcool :) (ceux qui me connaissent sauront que je ne bois pas, et que c'est quelque-chose que j’appréhende généralement).