Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Ce matin, je me suis rendu sous la pluie à Jiaotong pour aller y chercher les papiers nécessaires à ma demande de "Resident Permit". Le moins que je puisse dire, c'est que c'est grand. Même si le campus de 徐家汇 n'est pas le plus étendu en superficie, c'est déjà impressionnant. Sous la pluie, je ne souhaitais pas sortir mon plan du site, et je me suis arrêté bien trois fois pour voir si j'étais oui ou non arrivé. Le campus se compose d'une série de bâtiments et d'installations sportives. Il n'y a pas grand monde, mais ce n'est guère étonnant, puisqu'il me semble que ce sont les vacances.

Les bâtiments sont plutôt vieux et gris. Je pense que ce ne sera pas le cas au campus de Minhang (celui où je vais aller), car c'est un campus flambant neuf. Il existe de nombreux instituts, correspondant aux divers départements de l'université. Il faut toutefois aller jusqu'aux bâtiments pour lire les panneaux, qui ne sont pas écrits bien gros. La bibliothèque est assez impressionnante.

J'ai été pris en charge très efficacement par la 国际教育学院 (School of International Education). J'ai pu obtenir tous les papiers et tous les renseignements nécessaires. En rentrant, il y a un porte-parapluie avec cadenas ! C'est la première fois que je voyais ça : on met son parapluie, et on reçoit une petite clé en échange...

Une fois en possession des papiers, je me suis tout de suite rendu au Shanghai Visa Center. En réalité, celui-ci est situé à Pudong, c'est à dire à perpette. Bien qu'ayant l'autorisation d'Air Liquide pour ne pas travailler aujourd'hui, je préférerais pouvoir avancer dans mon travail, et donc ne pas perdre trop de temps. Cela tombe bien, car ils disposent d'une antenne non loin de l'université.

J'arrive devant un commissariat de quartier gris et triste, et suivant tant bien que mal les pancartes, je trouve le bureau en question. Après avoir patienté quelques temps, c'est mon tour. C'est une femme policier qui s'occupe de moi. Elle ne parle pas un mot d'anglais, et n'est pas très patiente. Archétype du fonctionnaire, elle semble ennuyé par ma seule présence. Comme j'ai tous les papiers nécessaires, ça se passe assez vite. Je remplis un papier pour que mon passeport me soit retourné par la poste dans une semaine, plutôt que je ne me rende à Putong pour aller le chercher.

Je me retrouve dehors, après avoir vainement tenté de poser quelques questions. La seule chose que la dame me répond avec mauvaise humeur, c'est : "vous n'avez qu'à lire le papier, c'est écrit dessus". Justement, il n'y a pas grand chose sur son papier, en VO non sous-titré. Ce n'est pas très difficile à comprendre, mais certaines choses me paraissent bizarre. D'abord, je n'ai rien payé, ce qui me paraît étrange, car SJTU (Jiaotong) avait parlé de 100 yuans. Ensuite, je vois le mot 公司 ("entreprise") accolé à d'autres caractères que je ne connais pas. Ils n'ont pas pu se tromper, quand même ! C'est une carte de séjour de 2 ans que j'ai demandé pour étudier, ce n'est pas un visa business !

Finalement, mes collègues d'Air Liquide vont m'aider à comprendre ces énigmes : le nom de l'entreprise est celui de la compagnie qui acheminera mon passeport par courrier recommandé. Et je devrai payer à la livraison... 800 yuans ! Je ne pensais pas que ce serait aussi cher. j'avais tablé autour de 400 ou 500 yuans. La raison : c'est pour deux ans... Du coup, je vais devoir demander à ma chef un autre jour de repos, afin de ne pas manquer la livraison...

Dans un tout autre registre, Ballo remarquera qu'il y a beaucoup de Chinois à Kuala Lumpur ce soir. En ce moment, c'est la Coupe d'Asie de football. La Chine joue contre la Malaisie. J'ai vu la présentation à la télévision. Je vais peut-être regarder, je n'ai jamais vu la Chine jouer... L'avantage, c'est qu'il y a eu des reportages sur la Malaisie, donc j'ai pu voir des images de la ville :) ! D'après les images d'archives passées par la TV chinoise, les Malais semblent favoris (et pourtant, la TV chinoise ne montre très souvent que les succès de ses sportifs, presque jamais leurs échecs – ou alors, c'est du direct). Ultime détail amusant : les Chinois ne frappent pas directement dans leurs mains pour applaudir, mais le font avec des boudins de plastique gonflés.

Depuis dimanche soir, le circuit d'eau est réparé :) ! Ouf... Les ouvriers ont colmaté la fuite de la salle de bain, justification de la coupure. Pour ce faire, ils ont fait pas mal de trous. On aurait dit Verdun (mais sans les Allemands). Les Chinois sont parfois expéditifs...