Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Je vais respecter l'ordre chronologique et commencer par évoquer la météo de ce week-end. Il a fait très chaud à Shanghai, avec des pointes à 35 degrés. Pour un mois de juin, c'est beaucoup, même pour ici. En revanche, il faudra s'attendre à ce que ce genre de températures se répètent à la fin du mois de juillet et en août.

Hier soir, il y a eu un orage d'une violence assez inouïe. En plus des trombes d'eau qui sont tombées, les éclairs se succédaient presque en continu. Le déluge a duré entre trois quart d'heure et une heure. Après, les cieux se sont calmés, mais vers 1h du matin, ça a repris de plus belle. Je ne sais pas exactement combien de temps ça a pu durer cette deuxième fois, parce que ça ne m'a pas empêché de m'endormir (il en faut beaucoup pour ça) !

Aujourd'hui, même s'il a fait chaud, c'était moins étouffant qu'hier. Je pense que c'est moins orageux. Je suis allé au cinéma avec une de mes colocataires voir "Pirates des Caraïbes 3". Il y a beaucoup de cinémas, en Chine. Les prix varient en fonction du cinéma, bien sûr, mais également du moment de la journée, allant de 30 yuans environ le matin (3 euros) à 70 yuans le soir (7 euros). Les Chinois vont assez souvent au cinéma, mais pas vraiment comme nous le faisons : alors que nous y allons aussi bien entre amis, qu'en famille ou qu'en amoureux, eux y vont dans la plus grande majorité des cas uniquement en amoureux. Pour eux, le cinéma, du fait de sa pénombre, est le lieu romantique par excellence. Honnêtement, on ne peut pas les blâmer dans un pays où se retrouver tranquille n'est pas toujours chose aisée dans des lieux de distraction. Cela fait que pour certains le choix du film importe peu...

J'ai trouvé le film pas mal, sans qu'il soit exceptionnel. C'était en tout cas une bonne distraction. Il était en anglais sous-titré en chinois. J'avoue ne pas avoir lu un seul des sous-titres. L'anglais était suffisamment clair pour comprendre la quasi totalité de l'histoire. J'ai été assez surpris de trouver un certain nombre d'emprunts de la part des scénaristes à diverses œuvres existantes. C'est le cas notamment de Jules Verne (avec l'histoire du Rayon Vert), ainsi qu'à La Petite Sirène, avec le gigantisme de Calypso, et le maelström dans lequel les vaisseaux tournoient en se combattant.

Il est à noter que la version disponible en Chine est amputée de 17 minutes, coupées par les censeurs chinois, qui estiment que le rôle de la star de Hong Kong jouant le rôle du pirate de Singapour, rappelle trop les anciennes diabolisations des Chinois de la part des Occidentaux au 19e et au début du 20e siècle.