Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Aujourd'hui, je suis retourné à Carrefour. C'est un endroit que je trouve très amusant, et une fois n'est pas coutume, je prends un certain plaisir à faire des courses :p ! Dans le magasin, on trouve un très grand nombre de produits de toute sorte. L'alimentaire y occupe une place prépondérante, et je serais bien incapable de savoir ne serais-ce que la nature des produits qui sont présentés. Je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper que 90% des produits me sont totalement inconnus.

Carrefour est un lieu où on trouve plus d'Européens qu'ailleurs, même si cette proportion reste très faible vis-à-vis de celle des Chinois. Ils se concentrent d'ailleurs vers les rayonnages correspondant aux produits importés. Curieux, je suis allé moi aussi y fureter un peu. On y trouve des tas de choses très banales en France, mais qui ici ont une saveur toute particulière : pâtes italiennes, céréales pour le petit déjeuner, chocolat (du bon, assez rare en Chine), biscuits (LU, notamment, ce qui fera le bonheur des Nantais), huile d'olive, et surtout vin. Le nombre de crus présentés n'a rien à envier aux supermarchés occidentaux. Du côté du frais, on trouve du beurre et du fromage (ils ont des Apéricubes, du Caprice des Dieux, du Camembert, du Bleu de Bresse, de la Feta). Les prix sont les mêmes que ceux qui sont pratiqués en France. On pourrait les obtenir par une simple conversion. Toutefois, cela implique qu'ils sont très chers pour la Chine, car les prix entre les deux pays varient d'un facteur 6. Les fromages sont donc six fois plus chers. Multipliez leur prix en France par 6, et vous aurez une idée de ce que cela peut signifier.

N'ayant pas de frigo, et désireux de ne pas trop dépenser, je n'ai pris aucun de ces produits importés. Il sera toujours temps d'y avoir recours lorsque j'aurai un coup de blues.

Plus que toute autre chose, le passage en caisse est très particulier. En Chine, où les considérations environnementales ne sont absolument pas à l'ordre du jour pour les habitants, il y a encore des sacs en plastique. Les caissières les remplissent elle-même pour leurs clients ! Les queues sont peu importantes. La raison ? Les Chinois n'achètent presque rien à chaque fois. En France, on fait un caisse pour les gens ayant moins de 10 articles. En Chine, il faudrait réserver une caisse à ceux qui en ont plus de dix... Dans l'esprit des Chinois, les courses se font tous les jours. Ils n'anticipent pas. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que beaucoup n'ont pas encore de frigo, ou en ont acquis un récemment. Maintenant, je comprends mieux le désarroi des Chinois du stage de cet été, lorsque nous leur avons dit de faire les courses pour une semaines, ainsi que leur désespoir quand ils se sont rendus compte que Carrefour était fermé le dimanche !

Bien que le Carrefour ne soir pas très grand à 中山公园, il y a un staff conséquent. Les Chinois n'ont pas affaire comme chez nous à des vendeurs croulant sous les demandes des clients cherchant des produits particuliers dans les rayons, vu qu'ils y en a presque autant que de clients !

Sinon, il est a noter que Carrefour accepte la plupart des cartes occidentales (Visa, Mastercard, American Express...).

Commentaires rétrospectifs (19/06/2014)
  • Depuis le temps que je me rends en Chine, je commence à connaître les produits. On trouve beaucoup de fruits, légumes, céréales, viandes et poissons séchés, des confiseries et des sucreries, du thé au lait et des biscuits de toutes sortes, et quantité de 小吃, c'est à dire de petites choses à grignoter dont les Chinois raffolent.
  • À cette époque, le ratio entre prix en France et en Chine était en effet à peu près de 6 pour les produits de la vie courante (et pas pour les produits de luxe ou importés, fortement taxés par les douanes). Cette situation, confortable pour qui se rendait en Chine dépenser de l'argent gagné en France, et qui donnait aux expatriés toujours payés selon leur contrat français un pouvoir d'achat fantastique, a bien changée depuis. L'inflation des prix a été forte en quelques années (tout comme la progression du salaire moyen en Chine), et à chacun de mes voyages, j'ai pu voir l'écart Chine-France se réduire. Ces dernières années, nous avons même renoncé à la plupart des achats de vêtements que nous faisions traditionnellement pour renouveler nos garde-robes, car l'habillement de qualité était bien souvent plus cher en Chine qu'à Nantes ! Au moment où j'écris ces lignes, cependant, je gagnais comme stagiaire 300 euros par mois, et mon pouvoir d'achat n'était pas ce qu'il est maintenant.