Cet article fait partie de la série "Retour vers le futur".

Ce samedi matin, j'ai décidé d'aller faire un petit tour au parc Zhong Shan (中山公园). Depuis le temps que je passe devant, que je le cite pour expliquer à mes collègues où se situe mon logement, que je prends le métro à l'arrêt qui porte son nom, il s'imposait que je lui rende une petite visite.

Le parc en lui-même n'est pas très grand, mais c'est vraiment très agréable de voir de la verdure, véritable écrin au cœur des gratte-ciels. C'est un grand jardin, avec des pelouses sur lesquelles on peut parfois aller se reposer. L'ensemble est bien entretenu, propre, avec plusieurs restaurants et des jeux pour les enfants. Cependant, ce qui attire le plus l'attention, ce sont les cerf-volants, fort nombreux, et qui semblent être un passe-temps pour nombre de passionnés (n'oublions pas que le cerf-volant a été inventé en Chine il y a plus de deux-mille ans, il a donc toute sa place ici). Ils montent vraiment haut dans le ciel, et sont de toutes les couleurs.

Après cet intermède verdoyant, je suis retourné à Carrefour avec une idée fixe : acheter un clavier. Il faut avouer que jusqu'à présent, écrire mon blog prenait plus de temps que de raison. En effet, pour gagner de la place et surtout du poids, je n'ai pas emmené avec moi mon clavier USB. Mon clavier d'ordinateur étant déficient, je devais taper une partie du texte avec le clavier visuel, d'où une grande perte de temps. Après moult recherches, j'ai enfin mis la main sur un clavier avec un connecteur USB. Je ne comprends pas pourquoi les concepteurs s'échinent à créer des produits uniquement compatibles PS/2, alors que l'USB est amené à le remplacer...

J'ai mangé une fondue chinoise du côté de Carrefour. C'est délicieux.

Concernant les coutumes chinoises qui me paraissent assez surprenantes, en voilà une. En France, un homme et une femme qui éprouvent des sentiments l'un pour l'autre se tiennent souvent par la main. C'est assez peu répandu en Chine, bien que cela gagne du terrain, et que les Shanghaïens, toujours à la pointe en ce qui concerne l'adoption de coutumes venues d'ailleurs s'y adonnent assez volontiers. Par extension, que deux hommes ou deux femmes se tiennent par la main en France donne une idée similaire de la relation sentimentale qui les unit. En Chine, pas du tout, et c'est très courant. Du coup, ça me fait assez bizarre. Il est à noter que c'est un point que j'avais déjà constaté avec certains Chinois de Douai, et qui m'avait plutôt marqué (les personnes concernées se reconnaîtront sûrement si elles lisent ceci ;) ).

Commentaires rétrospectifs (31/03/2014)
  • 中山公园 est appelé ainsi en l'honneur de Sun Yat-sen (孙逸仙 Sun1 Yi4xian1), l'un des pères de la Chine moderne, dont 孙中山 Sun1 Zhong1shan1 était le surnom d'origine japonaise. Bien qu'il ait fondé et dirigé le Guoming Dang (parti nationaliste qui s'opposera plus tard aux communistes lors de la Guerre Civile 1927-1950), il a conservé son aura et son nom est donné à nombre de parcs, places ou avenues dans les grandes villes chinoises.
  • La fondue chinoise est un plat d'origine mongole appelé 火锅 huo3guo1 ("pot de feu"). Il consiste à faire cuire dans un bouillon toutes sortes de légumes, champignons, morceaux de tofu ou viandes (notamment de l'agneau). Très populaire dans le Nord de la Chine (surtout en hiver), la fondue était selon le folklore un plat que les cavaliers mongols faisaient cuire dans leurs casques pour consommer la viande des animaux qu'ils chassaient.